Notre école est-elle en péril ?  - Avril 2011

« Qui a eu cette idée folle , un jour d’inventer l’école ?… »

« Y a-t-il une école ? » « Ya-t-il une garderie ? » « Y a-t-il une cantine ? » sont les soucis majeurs des familles qui s’installent dans la commune.

Oui, ces services existent, grâce à un regroupement scolaire avec la commune de Vovray-en-Bornes et à l’association les Tartifilous.

Les CP et CE1 sont scolarisés à l’école du Sappey (17 élèves cette année ) , les CE2, CM1 et CM2 le sont à l’école de Vovray-en-Bornes (17 élèves aussi). Il y a une garderie  le matin dès 7h00  et le soir après l’école jusqu’à 18h30. Un service de car assure le transport entre les 2 communes.

Seule ombre au tableau il n’y a pas de maternelle, préjudice certain, les enfants sont rattachés à la maternelle de Cruseilles, inscrits dans le privé ou ailleurs selon le lieu de travail des parents. Et la plupart du temps ces enfants continuent leur scolarité au même endroit.

Sur 35 enfants en âge scolaire pour la commune du Sappey, 12 sont inscrits ailleurs. Vu les restrictions budgétaires de l’Etat et les suppressions de postes, si l’effectif descend en dessous de 15 élèves par école, celle-ci sera fermée. Et les prévisions d’effectif pour les années à venir laisse présager le pire…

Que serait une commune sans école ?
Essayons de nous pencher sur ce qui motive le choix de scolarisation de nos enfants.

Les enfants scolarisés dans le village mettent du mouvement et de la vie au cœur de ce village. Des liens solides d’amitiés se nouent entre les enfants et se poursuivent ensuite. Ils permettent aux parents nouveaux arrivants de s’intégrer plus rapidement en créant des liens avec les autres parents lors des diverses manifestations liées à l’école, de prendre des initiatives ensemble pour l’école et d’animer le village. Oui mais avoir la même maîtresse 2 ou 3 ans de suite, certains n’aiment pas l’idée.

Les enfants scolarisés à l’extérieur le sont pour diverses raisons comme le choix des méthodes plus proches de convictions (école privée) ou par facilité par rapport au lieu de travail des parents. Il y a un niveau pour chaque tranche d’âge, des infrastructures plus grandes. Oui, mais de retour au village les enfants ne sympathisent pas forcément avec les autres enfants de la commune et peuvent se retrouver isolés par manque d’amis dans un lieu de « dortoir » où ils ne se retrouvent pas aussi bien intégrés qu’ils ne le seraient en allant à l’école du village. De même que leurs parents qui ne participent pas à l’activité des associations liées à l’école du village (l’APE, les Tartifilous,…)

Des avantages et des inconvénients dans les deux cas c’est certain, mais ce qui est sûr c’est que l’école du village est menacée. Elle peut fermer dans les années à venir par manque d’effectif et pas par manque d’enfants scolarisables et il faut savoir qu’une école fermée ne rouvre pas…

 « De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure » Anatole France