Tous concernés pour lutter contre les renouées géantes

Renouee-1Les renouées géantes regroupent trois espèces : les Renouées du Japon (Fallopia japonica), les Renouées de Sakhaline (Fallopia sachalinensis) et les Renouées hybride (Fallopia X bohemica). Elles appartiennent à la famille des Polygonaceae et sont originaires d'Asie orientale. Introduites en Europe en tant que plantes ornementales, mellifères et fourragères au 19ème siècle, elles sont devenues l'une des principales espèces invasives (parmi les 100 espèces les plus préoccupantes selon la liste de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature).

Les renouées sont facilement reconnaissables : leurs tiges creuses vertes ponctuées de points rouges sombres ressemblent à des bambous, leurs feuilles ovales-triangulaires atteignent une longueur de 15 à 25 cm, et de petites fleurs blanches apparaissent à partir de septembre. En hiver, les tiges aériennes meurent. Leur croissance, qui débute à partir de la mi-mars, est très rapide (plusieurs cm par jour). Elles culminent à une hauteur de 3 m.

Renouee-2Comme l'ensemble des plantes invasives, elles sont très compétitives grâce à leur vigueur, leur rapide croissance et leur capacité à se propager. En effet, un seul fragment de cette plante, tige mais surtout rhizome (partie souterraine de la plante) de moins d'un centimètre peut suffire à contaminer un milieu sain ! Elles affectionnent particulièrement les terrains à nu et les berges des cours d'eau, les crues entrainant des fragments de plantes vers l'aval qui deviennent de nouveaux massifs.


Sans précaution particulière, les activités humaines participent également à la propagation de la renouée : lors des travaux de terrassement (transfert de terre contaminée), du girobroyage des accotements, du déplacement des produits de fauche des massifs de renouées... Nous devons tous être vigilants afin de limiter son envahissement. Les principaux impacts de l'envahissement par les renouées sont une perte de biodiversité aussi bien pour la flore que pour la faune et la banalisation de nos paysages. En bord de cours d'eau, la présence de renouées favorise l'érosion des berges et limite l'accès à la rivière.

Renouee-3Votre commune a fait le choix de lutter contre cette plante. Pour la seconde année consécutive, sous l'impulsion du SMECRU (Syndicat Mixte d'Etude du Contrat de Rivières des Usses) qui nous apporte une aide technique (définition de la stratégie et des protocoles d'action), des travaux seront réalisés avec pour objectif l'éradication des massifs de renouées. Ces travaux, financés par le Conseil Général de Haute-Savoie et la Région Rhône-Alpes, consistent à réaliser des fauches des renouées de mai à octobre pour épuiser les rhizomes de la plante qui peuvent atteindre une profondeur et un étalement de plusieurs mètres. A l'automne, les massifs seront bâchés (par des bâches biodégradables) et des plantations seront mise en place pour concurrencer les renouées.

Quelques conseils pour éviter la propagation de cette plante :
Si vous procédez à des coupes ; ne surtout pas mettre les rémanents sur le compost de votre jardin, ni les rejeter dans la nature. Il est fortement conseillé de faire sécher les tiges au soleil en évitant tout contact avec le sol qui permettrait à la plante de se bouturer. Si le volume des tas est important, il faudra procéder à un fanage (retournement des tas) pour assurer un séchage complet des tiges. Si vous emmenez des débris de Renouée en déchetterie, il est important de le signaler aux personnels présents sur le site, avant tout déversement. La plus grande vigilance est demandée lors du transport et du traitement surplace pour éviter de disséminer des fragments de la plante.
Les rhizomes devront quant à eux être incinérés pour éliminer tous risques de dissémination.

Si vous avez des questions concernant cette plante, vous pouvez contacter le SMECRU par mail Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou par tél. : 04 50 01 46 99.

Mai 2012