Notre école est-elle en péril ? - Décembre 2011
Une école de village, c’est la vie, le projet, le futur. Elle est également symbole de renouvellement et d’accroissement de la population. L’école du village est aussi et surtout le lieu de création des liens importants et indéfectibles entre les enfants, qui y font leur apprentissage de la citoyenneté. Tout cela à la porte de nos maisons, favorisant ainsi et facilitant les rencontres entre voisins et le renforcement des amitiés à travers des projets communs, par l’entraide et le partage, ce qui fait aussi la vie du village.
Et pourtant, cette même petite école, celle des cris, des jeux et des rires des enfants dans la cour de récréation, pourrait bien devenir silencieuse et ne laisser qu’un goût amer de tristesse et de vide…
Notre école du Sappey est-elle alors réellement menacée ?
Oui, car malgré l’augmentation de la population de notre village, les enfants sont pourtant moins nombreux à y être inscrits et à la fréquenter. Les parents se tournent vers d’autres écoles, pour des raisons diverses et variées que l’on peut comprendre et respecter (rapprochement du lieu de travail, convictions sociale ou religieuse, crainte des petits effectifs…).
Notre école a pourtant déjà fait l’objet d’un énorme travail de réflexion ; les communes de Sappey et de Vovray, rassemblées sur ce même sujet commun, ainsi que la CCPC qui en assure les compétences, travaillent en entière cohésion pour offrir le meilleur du service scolaire dans nos petits villages qui attirent par leur qualité de vie : avec Vovray un regroupement pédagogique a été mis en place ainsi qu’une navette inter-communes, deux cantines et deux garderies périscolaire. Tout ceci pour pallier au mieux les soucis d’organisation scolaire des familles.
Je tiens également à souligner que les professeurs des écoles qui travaillent avec nos petits dispensent un enseignement et offrent un cadre d’apprentissage dignes des grosses structures scolaires environnantes. Nos effectifs y sont à échelle humaine, plus réduits, laissant toute la place à l’expression et à l’évolution de chacun des enfants ; un atout à l’heure où les classes sont partout surchargées, noyant les jeunes enfants dans une masse qui les étouffe. Les effectifs plus réduits prédisposent réellement à un démarrage de qualité sur le long chemin de l’école, favorisant le suivi individuel, la détection précoce de difficultés particulières et les échanges avec les familles.
Que faire de plus, que dire de plus, sinon vous engager à réfléchir davantage encore à l’impact réel que de posséder une école vivante au cœur de notre village, de la défendre, toutes et tous, en lui reconnaissant l’importance qu’elle a, dès maintenant, sans attendre. Car nous sommes face à des institutions qui, dès la première défaillance du nombre, n’hésiteront pas à fermer les portes de notre belle petite école, ne nous laissant plus que le silence…
Merci de votre compréhension, de votre engagement et de vos efforts pour jouer le jeu de la pérennité.
Le Maire, Pierre Gal.